Le Vif et l’Éphémère
Le Vif et l’Éphémère est un projet de recherche chorégraphique avec le Centquatre-Paris, Micadanses, le Carreau du Temple et des structures socio-médicales FAM et SAJ Cap’Devant ! du Pont de Flandre, Paris 19.
La recherche se nourrit de la création en cours de la compagnie Anqa sur la thématique du rapport entre l'homme et l'animal (inspiré de l'ouvrage de Jean-Christophe Bailly "Le Parti pris des animaux", éd. Christian Bourgeois), dont le titre provisoire est : Devenir animal pour rester humain UMA-NIMA L’objectif artistique et pédagogique part des sources du Contact Improvisation (CI), c'est à dire des principes fondateurs et questionne l'improvisation dans la performance, l'expérimentation perpétuelle et l'adaptation. C'est un travail préalable pour aller se frotter à d'autres formes de danse (danses appelées urbaines, hip hop...) pour lesquelles il existe un vocabulaire préétabli de pratique, le rapport au groupe est singulier, celui à l'environnement se fait plutôt de manière frontale. Cette rencontre s’est produite et le travail que nous envisageons vise à la reconvoquer puis à la dépasser, pour jouer ensemble à partir d'une proposition commune, incluant les notions d'environnement, de territoire, de rapport de pouvoir, d'adaptation, de rituel et de regard sur l'altérité, le langage, le groupe et l'individu...En ce qui concerne notre intérêt pour la performance, nous pouvons également rejoindre la philosophe et artiste Anaïs Nony pour laquelle « l'improvisation, c'est l'ininstallé, c'est inventer une autre manière d'être au monde ». Ainsi, à propos de son travail de performance, elle ajoute : « l'outil de l'improvisation, c'est l'intuition, être dans le moment avec l'autre et se jeter à l'eau, parce qu'à un moment donné, il faut quand même qu'on se jette à l'eau ! ». « ..Nous nous épuisons les uns les autres à ne pas échanger dans le moment. Improviser, c'est suivre l'intuition que l'on a quand elle s'éveille en nous. Improviser, c'est faire avec vous que je ne connais pas...... Ainsi Improviser serait renouer avec notre part de sauvage. Or le sauvage est associé à la violence, il doit être éloigné du groupe, alors que le sauvage est en chacun de nous... Et mériterait d'être réhabilité au sein de rituels collectifs qui se pratiquent tous les jours. »